Calanques 2018

Calanques 2018

Novembre 2018, sortie escalade aux Calanques de Marseille – Par Olivier Tison (AKA O’ Ti, Captain Oliver, Oliv’) –


Et voilà, la saison 2018 s’est achevée aux Calanques, comme la tradition l’exige.

Vous m’excuserez du temps d’attente pour que vous puissiez lire cette chronique aux cabinets pendant votre temps de travail mais j’ai eu l’occasion de participer à une formation initiateur et je voulais être sûr d’être validé avant de fanfaronner avec ma verve (Nan nan, pas de jeu de mot douteux s’il vous plait, je te surveille Francky !).

Donc, je disais, cette escapade forte en émotions aura été marquée par une arrivée plus que pluvieuse. Nos amis ont pu trouver refuge dans la caverne d’Auchan, temple aborigène dédié à des Dieux qui ne sont rassasiés que lorsque d’innombrables wagonnets de métal sont chargés à ras bord de denrées alimentaires. Nous aussi avons rempli le coffre du Scénic version 1998 mais lors de la préparation du repas du soir la palette demi-sel a dû se contenter de lentille en boite. L’auteur de la bourde, dont je tairais le nom, a profité de mon côté survivaliste pour m’annoncer : « Oui , c’est une répercussion liée au pic de pétrole conventionnel qui a été atteint il y a quelques années, donc voilà, il n’y a pas eu de lentilles cette année car sur le marché mondial c’était plus rentable de mettre d’autres légumes pour fabriquer du bioéthanol. » … L’équipe en cuisine a fait preuve de résilience tant et si bien que les convives ne se sont aperçus de rien (ou presque). Cette première journée fût aussi l’occasion de découvrir Cassis et son désormais incontournable marché italien, où il est possible de déguster des sortes de donuts aussi saturés en gras que l’air de Paris peut l’être en particules fines.

Le lendemain aux Goudes, c’est tels des matelots bretons payés au lance pierre que nous avons affronté les averses, profitant du vent pour sécher les parois. Puis à Luminy, au Crêt Saint-Michel, nous avons encore eu de la chance avec la météo, l’orage était bien présent mais au loin. C’est tant mieux car c’était la journée des grandes voies, « le grand dièdre jaune » notamment et ses itinéraires voisins. Le reste de la journée a été consacré à une formation « manip de relais ». Je ne vous parlerai même pas de l’instructeur, le GIGN nous l’envie. Le dernier jour nous a permis de découvrir un nouveau secteur dans les terres avec un rocher bien sympathique et des gouttes d’eau façon Verdon. C’était aussi l’occasion pour les plus jeunes recrues de mettre en pratique les techniques apprises la veille et de compléter avec la descente en rappel. A noter que Luc Besson qui prépare son prochain film « Panique sur la tour Eiffel » m’a déjà demandé si les jeunes étaient dispo fin février…

Je repense à Alain, et son succulent plat de travers de porc au miel, qui a nécessité 3 soirs de préparation. En discutant de nourriture avec Marie qui me parlais de bœuf bourguignon, ça m’a donné envie d’essayer et une fois rentré à la maison je me suis lancé ! J’avais comme souvenir de mon enfance un bœuf bourguignon dur et avec des morceaux de gras pas du tout facile à mâcher, même avec une mâchoire d’enfant de 12 ans, soignée depuis le plus jeune âge par un ortho dentiste de banlieue, ayant pour zone de travail un espace inversement proportionnel à son nombre d’heures par semaine. Mais je m’égare, je le sais bien… Revenons sur ma cuisine, m’inspirant d’Alain et de Joël alias maitre Yoda, j’ai fait cuire ma marmite 6 heures (sur 2 jours). Mission accomplie, avec ce traitement de choc le gras s’était tout simplement dissous. Vous aurez surement l’occasion de goûter en 2019 !

Un petit mot pour remercier Francky, qui depuis de nombreuses années donne de son temps pour organiser et encadrer les sorties avec beaucoup de patience et de dévouement pour que nous autres, parfois Cotorep, parfois Avengers, puissions ouvrir nos horizons autrement qu’en regardant la télévision. Je parle des Avengers car dans le premier film (le meilleur) Nick Fury dit à un de ses gars un truc du genre : « les Avengers ont besoin de se sentir utile et que les autres comptent sur eux pour pouvoir donner le meilleur d’eux même ». C’est peut-être un peu flou pour vous mais pas dans mon esprit, mais tout ça pour vous dire que début décembre non pas un mais deux initiateurs SAE ont été formés du côté de Nice, avec la ferme intention de continuer sur l’initiateur SNE. Mais c’est une histoire que je vous conterai en 2019…

Bonne année les copains !

Oliv’

Quelques photos sont disponibles ici.